Marin Karmitz à la Maison Rouge

La Maison Rouge poursuit son cycle d’expositions consacré aux collections privées. Après Artur Walther en 2015 et Bruno Decharme en 2014, c’est au tour de Marin Karmitz de dévoiler, pour la première fois, un ensemble important de sa collection, soit près de 400 œuvres qui interrogent notre manière d’être au monde. Cette collection, patiemment réalisée depuis une trentaine d’années, est la dernière réalisation et production de ce distributeur, producteur et réalisateur français. « Je n’ai toujours pas le sentiment qu’il s’agit d’une collection, ce sont plutôt pour moi des œuvres avec lesquelles je prends plaisir à vivre, et elles n’ont pas été acquises dans l’idée de collectionner. »

Il ne faut pas manquer cette exposition, car il n’y a aucune faute de goût dans la sélection de Marin Karmitz. Les œuvres présentées sont superbes. Le fil rouge est l’humain, la fragilité, l’ambigüité de la vie. La photographie en noir et blanc est particulièrement à l’honneur dans les choix du collectionneur, que l’on devine mélancolique, empathique et curieux. « Ce que je cherche sans m’en rendre compte dans la photographie et y retrouve souvent, c’est cette présence nocturne, c’est-à-dire la possibilité d’avoir un sujet et mille histoires, d’avoir une image et mille récits. C’est finalement ça qui me passionne dans la photographie, un personnage, un moment volé, et puis la possibilité de composer soi-même toutes les histoires que l’on veut autour de ce moment volé. J’aime depuis toujours les œuvres ouvertes, les œuvres qui n’imposent pas une vision du monde mais bien au contraire ouvrent sur une vision du monde, une proposition, et c’est au spectateur, au regardeur d’apporter son “manger”. »

La sélection du blog :

Infos pratiques :

« Étranger résident, la collection Marin Karmitz », exposition du 15 octobre 2017 au 21 janvier 2018

La Maison Rouge, Fondation Antoine De Galbert, 10 bd de la Bastille, 75012 Paris. http://www.lamaisonrouge.org